Vincent Viet est passionné. Bien qu’il vienne juste de quitter le magasin Terre de Running de Puteaux, où il travaillait depuis plusieurs années, il vit la course à pied à fond. Bref, il mène une existence 100 % running !

Comme beaucoup d’athlètes en début de saison, vous avez changé de team. Pourquoi ?
En effet, j’ai intégré le team New Balance en janvier car je me sens très proche de la marque, de son image et ses valeurs. Je travaillais déjà beaucoup avec eux. L’idée est de dépasser mon seul engagement d’athlète et de proposer mon soutien sur des salons ou sur des séances de coaching. Avec Terre de Running Mizuno, les choses étaient un peu compliquées car ils sont plutôt basés à Lyon ; j’étais le seul à être loin, j’avais des difficultés à me joindre aux rassemblements.
Quel bilan dressez-vous de votre saison 2015 ?
En début de saison, j’ai souffert d’une petite tendinite au tendon d’Achille, ce qui a décalé ma reprise au mois de mai. J’étais très satisfait de ma 4e place au trail des Forts de Besançon. Puis j’ai terminé 5e de la Marathon Race d’Annecy, 3e de la Vertical Race, 1er du trail de Faverges et 6e de la 6000D. Je suis ensuite parti en vacances en Indonésie avant de reprendre l’entraînement en septembre. Mais j’ai eu beaucoup de travail et j’ai subi un coup de fatigue fin septembre. Aux championnats de France, je n’étais pas bien du tout, j’ai failli abandonner, mais je me suis accroché. J’ai terminé 15e en limitant la casse. Finalement, vu la densité de la course, ce n’était pas si mal ! A l’automne, j’ai couru sur route et battu mon record personnel sur semi-marathon à Paris. Je suis également allé au Maroc pour la 1ère édition de la Dust. J’ai terminé avec la Saintélyon où j’ai dû abandonner.
Comment avez-vous vécu la Dust, l’une des rares courses que vous ayez courues à l’étranger ?
En effet, j’ai encore peu couru à l’étranger. Pourtant j’adore ce genre d’épreuve ! Partir, rencontrer des gens, conjuguer voyage et course à pied, c’est génial ! On partage d’autres choses avec les coureurs et les personnes que l’on côtoie. Cet été, en Indonésie, ma copine et moi participions à un trail de 50 km et 6000 m D+. Nous avons dû abandonner, mais nous avons mis 6 heures à rejoindre la première route ! C’était une expérience extraordinaire car nous avons rencontré des habitants, parlé, échangé… Au Maroc, c’était aussi très sympa de courir avec des Marocains. J’aimerais courir davantage ce genre d’épreuves.
Très bon trailer, vous ne délaissez pas la route pour autant. Estimez-vous que route et trail sont complémentaires ?
Habitant à Paris, je ne peux pas courir facilement des trails sans me déplacer assez loin. Du coup, je fais aussi de la route car beaucoup d’épreuves passent devant chez moi, près du bois de Vincennes. De temps en temps, l’effort sur route est sympa. Il est complémentaire du trail à condition de bien planifier les courses. En octobre, il était cohérent pour moi de faire un 10 km et un semi car j’étais dans un cycle de vitesse en vue de la Saintélyon.
Vous êtes coach, gérant de magasin de running et athlète. N’est-ce pas trop pour un seul homme ?
Pour tenir le coup, je dois absolument dormir 8 heures par nuit. Au magasin, nous sommes deux, ce qui me permet de partir quand je le souhaite pour m’entraîner ou encadrer mes coureurs. Je sais que certaines de mes performances pourraient être meilleures si je ne faisais pas tout ce que je fais, mais je suis lucide : je ne suis pas en équipe de France et je pratique pour le plaisir et l’échange. Tout ce que je fais me plaît ! Habituellement, je me gère tout seul pour l’entraînement. Mais comme je prépare le marathon de Paris, j’ai pris un entraîneur. C’est une véritable expérience pour moi de passer du côté de « l’entraîné ». C’est une occasion de progresser, mais aussi de me remettre en question en tant que coach et de mieux comprendre mes coureurs.
Quelles sont les courses au programme 2016 ?
En août, je retournerai à la CCC que j’ai déjà courue trois fois. Il y a toujours un plateau énorme sur cette épreuve, mais il y a toujours beaucoup d’abandons aussi. Alors j’espère approcher le top 10. Enfin, j’aimerais vivre les Templiers cette année car c’est une course incontournable que je n’ai jamais faite et tout le monde m’en parle !
Vincent Viet en bref
32 ans
1,70 m – 65 kg
En couple, sans enfants
Ex-gérant de la boutique Terre de Running à Puteaux et coach sportif
Le palmarès qu’on lui envie
2015
Semi-marathon de Paris en 1h09’59’’
Vainqueur du trail de Faverges Icebreaker
4e aux Trail des Forts du Grand Besançon
5e de la Marathon Race du trail du lac d’Annecy
2014
3e à l’Ecotrail de Paris
2e à la MaxiRace d’Annecy
Vainqueur de l’Ultra Trail du Vercors
4e des France de trail long
2013
Vainqueur du semi de Vincennes en 1h10’46’’
12e à la 6000D
2012
6e du Trail Verbier Saint Bernard
8e à la CCC
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