Qui dit trail, dit nature. Et qui dit nature, dit à bas le goudron ! Les organisateurs de trails s’efforcent d’ailleurs de limiter les portions de bitume sur leurs épreuves car ils savent pertinemment que les concurrents n’aiment guère évoluer sur la route.

Julien Rancon en tête après 5 km de course.
Julien Rancon en tête après 5 km de course.

Paradoxalement, dimanche dernier, j’ai croisé une jolie brochette de trailers sur Grenoble-Vizille, course sur route de 22 km et 280 m D+. Et ces spécialistes des épopées en pleine nature n’étaient pas des branquignoles, loin de là ! J’ai ainsi encouragé Julien Rancon et Julien Chorier. Puis j’ai poussé de la voix Julia Combe et Jean Soules avant de croiser Michèle Leservoisier (ex-membre de l’équipe de France de course en montagne mais aussi routière émérite). Bref, tout ça pour dire que le bitume semble attirer malgré tout les adeptes du trail. Et le pire, c’est qu’ils s’en sortent vraiment bien sur cette surface aussi ! Julien Rancon a pointé à la 3e place de ce long semi-marathon derrière Alaa Hrioued et le triathlète en pleine préparation des J.O. Dorian Coninx, tandis que Julien Chorier a terminé à une honorable 17e place.

Pourquoi les trailers s’amusent-ils à fouler le bitume ? Les raisons semblent aussi variées que les profils individuels. Pour Julien Chorier, il s’agissait de préparer ses prochains défis : un half iron man dans un mois et un iron man cet été. Pour Julien Rancon, la route n’a jamais été bannie de son approche athlétique car elle lui permet de travailler sa vitesse et de réaliser de bonnes séances dans un contexte compétitif. Je pense aussi que, pour beaucoup de trailers, la route permet d’introduire de la diversité dans leur pratique et parfois de participer à des courses par équipe. Julia Combe a ainsi couru Grenoble-Vizille en relais avec Maïté Lecouty et, à voir leurs sourires à l’arrivée, on devine qu’elles ont éprouvé beaucoup de plaisir à courir ensemble.

On pourrait multiplier les exemples de trailers qui s’adonnent régulièrement au jeu de la course sur route, souvent avec succès. Sans conclure hâtivement que le bitume est indispensable à la préparation du trailer et sans prétendre un seul instant posséder les connaissances d’un entraîneur, j’ai tendance à penser que la route est un excellent exercice pour le trailer.

Heu… par contre, ne me demandez pas quand je courrai mon prochain 10 km ou mon prochain semi parce que moi, la route, j’ai horreur de ça !… Mon credo ? « Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais » !  😀

P.S. : Si vous prévoyez d’introduire une dose de goudron dans votre planning, cochez déjà le premier dimanche d’avril dans votre calendrier 2017 : vous verrez, vous vous amuserez beaucoup ! Pour vous en convaincre, jetez un œil à cette petite vidéo : https://vimeo.com/161665280

Publicité