Tililit ! Tililit ! Brrrrrrr…
Ca y est, ma montre GPS est opérationnelle. Le chrono est lancé tandis que les premières foulées me rappellent au bon souvenir de la séance de PPG de la veille. Le nez au vent, je trottine tranquillement sur le parcours archi-connu de mes entraînements quotidiens. Je pourrais presque fermer les yeux sans pour autant buter contre le trottoir, m’imprimer contre un arbre ou rater la bifurcation. Bon, ne tentons pas le diable et gardons l’œil vif, ça vaut mieux ! Mes genoux ont déjà bien assez de souvenirs cuisants de mes cabrioles sur les sentiers.
Tililit ! Brrrrrrr…
Ma montre me signale que je viens de parcourir un kilomètre.
Et ça m’énerve prodigieusement.
Depuis que je porte cet ordinateur de poignet ultra sophistiqué, je n’ai pas réussi à comprendre comment désactiver cette fonction insupportable qui consiste à sonner, vibrer et me donner un temps intermédiaire tous les 1000 mètres. Je dois vraiment avoir un problème intellectuel pour ne pas comprendre non plus comment éviter la valse des données sur l’écran. Imaginez-vous en pleine séance de fractionné. Vous êtes dans une côte et vous devez produire un effort violent pendant 25 secondes. Bien entendu, vous allez consulter votre montre pour savoir quand vous arrêter et vous allez stopper votre accélération au bout de 25 secondes, allez, soyons généreux, 26 secondes maximum. Pas moi. Pourquoi ? Parce que je dois changer d’affichage en plein sprint pour savoir où j’en suis ! Parce que cette machine infernale a eu la bonne idée entretemps de me donner tout un tas de données telles que ma vitesse ascensionnelle, ma dénivelée positive totale, mon chrono global et que sais-je encore ! OK, OK, j’ai tort : je n’ai jamais lu le mode d’emploi. J’ai cru que je serais suffisamment intelligente pour saisir toutes les subtilités en bricolant les boutons à l’instinct. Le pire, c’est qu’à chaque entraînement je me dis qu’il faut que je résolve le problème et que je me penche sérieusement sur le manuel d’utilisation. Mais voilà, une fois rentrée à la maison, je pose la montre sur un coin de meuble, je file à la douche et je ne m’en occupe plus. Mea culpa.
Tililit ! Brrrrrr…
Tiens, j’en suis déjà à mon quatrième kilomètre d’échauffement.
Bon Dieu, que le temps passe vite quand on râle ! Finalement, il a de bons côtés, ce foutu GPS auquel je ne comprends pas grand chose… Il faudrait juste que je pense à mettre ma montre basique à 10 euros à l’autre poignet, histoire d’avoir un chrono à disposition… 😉
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