Courir à plusieurs, l’horreur ? Ou la condition sine qua none pour chausser les baskets ? Les adeptes des petits pelotons en vantent les mérites, tandis que les runners solitaires défendent jalousement leur tranquillité. Et puis il y a ceux qui voudraient bien trouver des copains d’entraînement mais qui ne savent pas comment s’y prendre ou qui n’arrivent pas à dénicher le compagnon adéquat. Dans tous les cas, courir en groupe ne laisse pas indifférent. En quelques épisodes, je vous propose d’étudier cette pratique grégaire.
Trouver les bons partenaires
Si le chien est le meilleur ami de l’homme (mais pas forcément du jogger…), le MP3 est l’un des meilleurs compagnons du coureur à pied. Depuis l’avènement de ces mini-baladeurs, rares sont les sportifs qui n’ont pas les écouteurs vissés dans les oreilles. Une solution somme toute pratique pour rompre la solitude d’un entraînement. Le comble du paradoxe ? Courir à plusieurs tout en étant chacun dans sa bulle musicale, MP3 à fond dans les tympans. Ce genre de pratique – courir en groupe tout en s’isolant – semble bien regrettable si l’on considère tous les avantages de l’entraînement collectif.
Le choix de ses partenaires d’entraînement est facile pour celui qui est entouré de sportifs ou qui a déjà son petit réseau de joggers. Mais trouver des compagnons est beaucoup plus ardu pour celui qui a l’habitude d’arpenter tout seul les allées d’un parc ou les routes de campagne. Pour s’intégrer à un groupe ou dénicher un ou deux compagnons de footing, il existe différentes solutions.
Les clubs et associations de course à pied
Voici sans doute le moyen le plus simple de trouver des partenaires : pousser la porte d’un club ou d’une association, c’est avoir la garantie de courir au sein d’un groupe de passionnés, le plus souvent encadrés par un entraîneur. Outre les indéniables bénéfices que l’on tire des conseils d’un coach, la régularité des séances (généralement pluri-hebdomadaires) permet de progresser tout en nouant des liens amicaux. On distingue les clubs affiliés à la Fédération Française d’Athlétisme, qui incitent généralement à la compétition et délivrent des licences (adieu le certificat médical à présenter sur chaque épreuve !), et les clubs et associations moins axés sur la performance : ces structures peuvent aussi bien être créées par des férus de running qu’émerger au sein d’une entreprise.
- Avantages : régularité des entraînements, encadrement, plan d’entraînement cohérent, objectif de performance.
- Inconvénients : intégration d’un groupe qu’on ne choisit pas, éventuel esprit de compétition.
Les groupes informels
On les voit fleurir sur l’impulsion de quelques copains ou membres d’une même famille qui, chemin faisant, rameutent d’autres runners jusqu’à constituer un groupuscule fondé sur des liens affectifs et la convivialité. Hors de toute structure officielle, les groupes informels permettent donc de courir sans contrainte et en choisissant ses partenaires.
- Avantages : souplesse, convivialité, liens affectifs, esprit loisir, choix des partenaires.
- Inconvénients : absence d’encadrement (donc de conseils et de plan d’entraînement construit), précarité du groupe (il suffit parfois qu’un membre pivot s’en aille pour que le groupe meurt), amélioration des performances limitée.
Les réseaux sociaux virtuels
Grâce au web, nouer des relations avec d’autres adeptes de la course à pied est devenu plus facile. Kikourou, Espritrunning, Le-sportif ou Good People Run sont autant de sites spécialisés où les forums permettent de trouver des coureurs près de chez soi. Prolongement des moments partagés sur le terrain ou simple échange virtuel, les réseaux sociaux sont de plus en plus nombreux sur le web : ce sont de véritables groupes qui se créent sur internet, chacun partageant avec les autres coureurs ses sorties, ses impressions, ses performances, ses objectifs. Outre les forums et listes de diffusion, il existe des espaces gérés par les marques d’équipements de chronométrage telles que Suunto avec Movescount et Garmin avec MyGarmin.
- Avantages : proximité géographique des partenaires d’entraînement, définition de critères pour trouver un groupe (recherche de performance ou de convivialité, coureur débutant ou chevronné…).
- Inconvénients : on ne sait pas sur qui on tombe !
Les salles de sport
Si la solution du club, de l’association, des amis et des réseaux sociaux ne fonctionne pas ou ne vous séduit pas, vous pouvez aussi tenter de fréquenter les salles de sport. Les coureurs complètent parfois leur entraînement par des séances de musculation ou, les jours de pluie ou de froid polaire, optent pour une session sur tapis roulant. Fréquenter ce genre de lieu peut donc permettre d’engager la conversation et, pourquoi pas, de partager ensuite des séances à l’extérieur.
- Avantages : choix des partenaires d’entraînement, liens amicaux.
- Inconvénients : précarité du groupe.
Sur les courses locales
Bien que la course à pied soit le sport le plus universel et le plus populaire, on croise souvent les mêmes visages sur les courses locales. Un sourire, une conversation qui s’engage et des liens qui se nouent : courir avec un autre concurrent, bavarder autour de la table de ravitaillement ou de l’affichage des résultats permettent de connaître d’autres joggers. Et s’ils sont là, c’est souvent parce qu’ils n’habitent pas très loin !
- Avantages : proximité géographique des partenaires d’entraînement, liens amicaux, choix des partenaires, niveau sportif adapté (quand on court plusieurs kilomètres avec un autre concurrent, c’est parce qu’on a probablement un niveau équivalent).
- Inconvénients : précarité du groupe.
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