Les deux garçons ont plus d’un point commun : tous deux membres de l’équipe de France de trail, tous deux passionnés et impliqués corps et âme dans leur pratique sportive, tous deux adeptes de courses aux formats très différents (du kilomètre vertical à la course en montagne en passant par le trail long et les cross).
Et tous deux s’aligneront ce week-end au départ de la doyenne des courses de montagne européennes : la mythique Sierre Zinal, dont le plateau s’annonce archi-relevé (Jornet, De Gasperi, Costa, Wyatt, Castanyer, Owens…). A quelques heures de l’épreuve, Julien et Nicolas, toujours aussi disponibles et sympas, m’ont accordé quelques minutes pour me confier leurs impressions. Interview croisée.
Julien Rancon, team Adidas (à gauche) et Nicolas Martin, team Sigvaris (à droite),tous deux licenciés à l’Entente Athlétique Grenoble 38
Quel est votre objectif sur cette 41e édition de Sierre Zinal ?
Julien. Avant tout, me faire plaisir sur course de très haut niveau ! Je n’ai pas vraiment d’objectif précis en termes de place ou de chrono. Après deux courses ratées en 2011 et 2012, je préfère y aller sans rien en tête ! Je souhaite avant tout faire une course correcte.
Nicolas. J’espère faire une meilleure performance que l’an dernier lors de ma première participation. J’avais réalisé tout juste moins de 2h50 et, si possible, j’aimerais faire autour de 2h47-48 cette année. En termes de place, il est impossible de pronostiquer un résultat tant la densité est grande et les explosions fréquentes.
Quelle place occupe cette course dans votre saison ?
Julien. C’est une course uniquement plaisir, dans une période de transition entre deux parties importantes de la saison. Je n’avais pas trop anticipé cette période post-championnats d’Europe et pré-championnats du monde, mais après ma bonne course de Marvejols-Mende, je me suis dis : « pourquoi pas Sierre Zinal ? »
Nicolas. C’est plutôt une course de préparation, même si je n’aime pas trop ce terme. Dans une course d’un tel niveau, on veut forcément donner le meilleur de soi-même. J’espère que ma forme est ascendante et me permettra de réaliser une belle course.
Quels sont les sentiments que vous éprouvez à quelques heures de l’épreuve ?
Julien. Avant tout de l’excitation et du bonheur de participer encore à une course (mythique) de haut niveau dans un cadre exceptionnel. L’excitation aussi de revoir certains coureurs qu’on ne croise pas forcément le reste de l’année et l’envie de partager de bons moments avec eux. Et aussi, bien évidemment, de l’humilité car Sierre Zinal est une course difficile à dompter et à gérer.
Nicolas. C’est plutôt un bonheur que de pouvoir se frotter à un très beau plateau dans un cadre assez exceptionnel. La course, en elle-même, ne fait pas peur mais elle ne pardonne pas les erreurs de gestion. En ce sens, il faut l’aborder avec un grand respect et un peu d’humilité. Evidemment, la densité du plateau demande un peu de travail sur soi pour accepter de se retrouver loin dans les premiers kilomètres. Il faut essayer d’avoir une idée de son niveau pour éviter de faire une course suicidaire.
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