Après avoir décroché son quatrième titre de champion de France de course en montagne, Julien Rancon s’est accordé une petite pause. Au lendemain de son titre acquis en terre familière et familiale (Julien est effectivement originaire de la Loire), il s’envolait pour quelques jours de régénération à Berlin, le temps de récupérer d’une compétition éprouvante. Et de retrouver l’envie de courir, tout simplement ! Interview d’un athlète fermement décidé à tirer son épingle du jeu européen mi-juillet.
Tout d’abord, as-tu bien récupéré des championnats de France ?
« Les courses en montée-descente sont les courses les plus dures. Sur ce genre de profil, il n’y a aucun répit. Les descentes sont éprouvantes. Et plus on court vite, plus on est courbaturé ! Dans une première phase, j’ai donc ressenti des courbatures et je me suis appliqué à bien récupérer. J’ai fait une coupure totale de quatre jours. De toute façon, je n’avais pas envie de courir. »
Tu participeras le 12 juillet prochain aux championnats d’Europe de course en montagne, à Gap. Quel est ton planning jusqu’à cette date ? Comment vas-tu préparer cette échéance internationale ?
« Il ne reste que six semaines avant les championnats d’Europe. J’ai entamé un gros cycle d’entraînement. La semaine prochaine, je pars quelques jours en stage avec l’équipe de France de trail. Puis je suivrai un stage de préparation avec l’équipe de France de course en montagne sur le site des championnats d’Europe du 20 au 25 juin. Ensuite, j’enchaînerai avec un séjour en altitude, à Pralognan-en-Vanoise, station avec laquelle j’ai signé un partenariat. En termes de compétition, j’ai prévu de participer à la Montée du Grand Ballon le 15 juin : c’est une manche de la coupe du monde, donc je serai confronté à du haut niveau international. Ce sera une très bonne course de préparation pour me rôder avant les Europe et rencontrer des Africains et quelques très bons Européens. Bref, le programme des prochaines semaines est chargé ! »
Consacreras-tu ces six semaines de préparation uniquement à la course à pied ou pratiqueras-tu l’entraînement croisé ?
« Je m’entraînerai surtout en course à pied, mais j’intègrerai aussi du vélo pour soulager les muscles, les articulations et les tendons. A vélo, il est intéressant de travailler l’endurance et la récupération. »
Comment se profilent les championnats d’Europe ?
« Le parcours sera en montée-descente et consistera à courir trois fois la même boucle. Ce genre de répétition ne me gêne pas car on ne sera pas là-bas pour regarder le paysage ! On n’y va pas pour le plaisir d’emprunter de beaux sentiers, on y va pour faire une course de haut niveau. D’ailleurs je pense qu’aucun compétiteur ne déplore ce type de parcours. En tout cas, ma motivation est décuplée du fait que ces championnats se déroulent en France et, de surcroît, à Gap (Julien connaît très bien la région car il a de la famille à Gap, ndlr). Mon envie de courir est donc plus forte que jamais ! Compte tenu des places que j’ai faites lors de mes précédents championnats d’Europe, mon objectif est d’entrer dans le top 5. Le rêve, ce serait évidemment de faire un podium. Objectivement, ce n’est pas impossible, mais ce sera difficile. Il faudra être dans un grand jour. Je vais me préparer du mieux possible pour être capable de sortir une grande course le jour J. Enfin, par équipe, nous espérons monter sur le podium. »
Pour préparer ce type d’échéance, as-tu recours à des méthodes de préparation mentale ?
« Non, je ne pratique pas du tout la préparation mentale. Je n’en ressens pas le besoin. Je pense qu’il faut être vraiment adhérer à ce type de démarche pour qu’elle soit efficace. »
Les championnats du monde se dérouleront quant à eux en septembre. Quel sera ton objectif pour cette deuxième échéance internationale de l’année ?
« Grâce à mon titre de champion de France, je ferai partie de la sélection nationale pour les mondiaux. Je participerai évidemment à ce rendez-vous, mais ce sera un objectif secondaire de ma saison. Mon objectif majeur cette année, ce sont les championnats d’Europe. Il faut être réaliste : s’il est possible de prétendre accrocher les premières places en Europe, cela devient toutefois très compliqué à l’échelon mondial compte tenu de la présence des Africains. »
As-tu un dernier message à adresser aux lecteurs ?
« Venez nombreux à Gap le 12 juillet ! Ce sera un superbe spectacle ! »
Retrouvez les actualités de Julien sur son site internet : http://www.julien-rancon.fr
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