Après les bilans pléthoriques sur les réseaux sociaux, entre ceux qui ont cumulé des milliers de kilomètres à pied, ceux qui ont avalé des milliers de mètres de dénivelée et ceux qui ont jonglé entre running et vélo de route, voici venu le temps des planifications de la nouvelle saison. Je lis sur Facebook les programmes souvent chargés des trailers et une question me saute naturellement au visage : « Bon, et moi, qu’est-ce que je vais faire cette année ? » Et il faut bien avouer que c’est un peu l’angoisse de la page blanche qui surgit soudain…
Me voilà donc scotchée à l’écran de mon ordinateur en quête d’idées de courses pour 2016. Encore très vieux jeu, j’ai ma souris dans la main droite et un stylo dans la main gauche, histoire de noter sur un bon vieux morceau de papier les dates et les épreuves retenues. Clic… clic… clic… clic… clic… Les pages apparaissent, disparaissent, apparaissent, disparaissent… Les minutes s’égrènent et le choix se révèle de plus en plus cornélien. Il y a les courses mythiques qui titillent ma fibre compétitrice et ma curiosité, mais qui me rebutent aussi par leur côté « grosses machines ». Il y a les épreuves moins connues dont les parcours et l’intimité me séduisent. Et puis il y a les événements plus exotiques où courir rime avec découvrir.
La liste s’allonge sous la bille de mon stylo. Finalement, j’arrive au bout des douze mois de la saison avec une feuille de papier noircie et, au bout du compte, je me retrouve quasiment au point de départ : « Bon, qu’est-ce que je vais faire cette année ? » L’offre est si riche que le choix devient un véritable casse-tête. On aurait envie de courir plusieurs fois par mois, voire plusieurs fois par week-end, pour goûter aux particularités de chacune des épreuves. Mais il faut savoir dépasser l’enthousiasme face à l’écran et respecter quelques principes fondamentaux : les périodes de récupération physique, les phases de régénération mentale, les cycles d’entraînement, la définition d’objectifs majeurs et secondaires, les courses de préparation… Il faut aussi se connaître pour ne pas commettre d’erreurs. Planifier une saison n’est pas facile et implique la prise en compte d’une pluralité de paramètres. Les conseils d’un coach se révèlent précieux dans ce moment délicat !
En attendant, je suis toujours dubitative face à ma longue liste de trails. Je finis par craquer : « J’ai encore le temps, je déciderai plus tard… Et puis je ne connais pas toutes mes contraintes professionnelles, alors comment puis-je savoir si je serai disponible au début du mois de juillet ou de septembre ? J’ignore même où je serai dans un mois… » Tous les prétextes sont bons pour repousser à demain ce qu’on n’a pas envie de faire le jour même, n’est-ce pas ? Pour l’heure, deux ou trois courses se profilent d’ores et déjà à court et moyen termes : probablement le Trail Eurre du 7 février pour se remettre en jambes et renouer avec la compétition, sans doute les 31 km de la Transgrancanaria le 5 mars et peut-être les 36 km de L’Ardéchois le 30 avril.
Allez, j’avoue : je n’ai jamais été très douée (ni très patiente) pour les casse-têtes !
Et vous, comment planifiez-vous votre saison ? Ecoutez-vous votre cœur, vos jambes, votre sponsor ou votre entraîneur ?…
Aaaah, j’oubliais : bonne année !
07/01/2016 at 19:17
Ha, c’est un beau problème la diversité… ici au Québec le s4-5 options qui s’offrent à nous deviennent alors toutes d’importance, je ne parle même pas de sportifs en région qui doivent parfois faire un millier de kilomètre pour prendre le départ d’évènement intéressant. Bonne saison !!!