Bon, vous voilà désormais licencié dans un club, affilié à une association ou intégré dans un groupe de copains sympas. Evidemment, vous allez courir tous ensemble. Forcément, ce sera différent de vos séances solitaires où seuls votre montre et votre MP3 vous tenaient compagnie. Maintenant, vous allez découvrir d’autres plaisirs et d’autres méthodes !
Si vous ne courez pas à la même allure que votre (vos) partenaire(s)
1ère solution
S’il existe une différence de niveau entre vous et vos compagnons d’entraînement, optez pour une organisation toute simple : réalisez l’échauffement et la récupération tous ensemble, mais effectuez le cœur de la séance à votre allure.
2ème solution
C’est une formule plutôt à la mode que vous pouvez mettre en œuvre : le bike and run. Le principe ? A deux, avec un seul vélo (VTT ou VTC), alternez les phases courues et pédalées. Ce type d’entraînement, franchement ludique, se révèle efficace et permet de réaliser du fractionné en épargnant les articulations.
On peut aussi imaginer que, pendant que vous courez, votre accompagnateur pédale. Une solution facile à mettre en œuvre avec un enfant ou une personne qui ne souhaite pas forcément se donner à fond pendant sa sortie cycliste.
3ème solution
Si vous avez un niveau supérieur à celui de votre (vos) compagnon(s), inventez-vous des handicaps. Par exemple, sur une séance de vitesse composée d’une série d’accélérations courtes, partez avec plusieurs mètres de retard sur les autres. Votre objectif ? Essayer de rattraper les coureurs qui vous précèdent. Leur objectif ? Se faire dépasser le plus tard possible !
4ème solution
L’entraînement ne se limite pas à la seule course à pied. Les vertus du renforcement musculaire ne sont plus à démontrer et sont désormais vantées par tous les coaches. De nombreux exercices peuvent être réalisés en binôme (medicine ball, abdominaux…) mais, même pour ceux qui se font en solo, le fait d’être plusieurs rend ces éducatifs beaucoup moins laborieux. De plus, vos compagnons peuvent aussi corriger vos postures, lesquelles sont essentielles dans ce type d’exercices.
Si vous appartenez à un groupe de niveau homogène
1ère solution
Lorsque tous les coureurs ont à peu près le même niveau, l’organisation d’un entraînement est forcément plus simple : pour du fractionné, échauffement, séance et récupération sont réalisés en commun ; pour une sortie d’endurance ou une séance de fartlek, le groupe reste uni au fil des kilomètres. Dans cette configuration, les coureurs peuvent prendre des relais et s’encourager mutuellement. Une entraide précieuse pour les séances difficiles ou les footings longs !
2ème solution
Le fartlek à plusieurs, ça vous tente ? Cette méthode suédoise, dont le nom signifie « jeu de course », peut tout à fait être pratiquée en groupe. Vous pouvez, par exemple, organiser un relais nature : sur un parcours composé de montées et descentes, ou sur un itinéraire comportant des obstacles de type slalom, vous pouvez courir en relais. Pendant que l’un court, l’autre récupère. Une manière intéressante de faire du fractionné en nature et de manière ludique ! Cet exercice peut également être pratiqué lorsque le groupe est hétérogène… à condition quand même que l’un des relayeurs ne fasse pas trop patienter son coéquipier !
Le mental aussi
Courir à plusieurs, c’est aussi une question de mental. Selon votre personnalité, vous serez plus ou moins attiré par une pratique en groupe. « Le groupe se choisit. Il n’est pas adapté à tout le monde », affirme Marylène Pia, coach mentale. « Il faut d’abord définir pour quelle raison je cours, ce que je cherche en intégrant un groupe et ce que je peux apporter au groupe. » Se lancer dans une démarche collective implique donc une ouverture sur autrui et une logique d’échange. « La notion de groupe n’est que rarement synonyme d’équipe en course à pied car ce sport reste avant tout individuel », poursuit Marylène Pia. La dimension collective est donc intéressante pour le coureur car elle apporte à la fois motivation, émulation et soutien. De plus, les personnalités et les objectifs de chacun sont souvent différents, certains privilégiant la performance tandis que d’autres accordent davantage d’importance à l’affectif. Une complémentarité qui permet à un collectif de trouver son équilibre. Et, bien souvent, à l’individu aussi !
L’essor des préparations avant une course
Les exemples ne manquent pas : que l’on soit inscrit aux 20 km de Paris, au marathon Nice Cannes, à l’Ultra Trail du Mont Blanc ou au Grenoble Ekiden, les préparations collectives sont devenues courantes. Face à l’engouement généralisé pour la course à pied et aux pratiques détachées de toute structure, les organisateurs proposent de plus en plus de préparations collectives. Intérêt ? Pour les organisateurs, c’est un moyen de rassurer et séduire un public de coureurs débutants ou occasionnels qui, sans cette préparation encadrée, hésiteraient probablement à s’inscrire. Pour les concurrents de ces épreuves, bénéficier de ce type de préparation présente de vrais avantages : encadrement par un coach diplômé, programme cohérent qui permet d’aborder sereinement la compétition, incitation à la régularité dans l’entraînement, dynamique collective, conseils. Bref, on se sent accompagné durant les semaines précédant l’épreuve et, en prime, on rencontre d’autres participants !
Stages collectifs : une formule qui plaît
Proposés par des clubs, des associations sportives ou des prestataires privés, les stages collectifs ont le vent en poupe. Pendant ces séjours qui, généralement, associent le running à une autre activité (thalassothérapie, tourisme…), les liens se nouent entre les participants et une véritable solidarité émerge. Les entraînements proposés permettent à chacun d’y trouver son compte : sur les sorties d’endurance, les plus forts portent les sacs en guise de handicap ou effectuent des allers-retours pour attendre les moins rapides ; sur les séances de fractionné, le coach module les distances et les intensités afin que tous les coureurs puissent travailler correctement. Autant dire que les stages collectifs sont un bon compromis entre esprit de groupe et personnalisation de l’entraînement.
Et les champions ?
En Afrique de l’Est, notamment au Kenya et en Ethiopie, l’entraînement ne se conçoit pas en mode solo. Souvent réunis dans des camps d’entraînement dirigés par des coaches européens, les athlètes courent en groupe et jouent à fond la carte de l’émulation.
En France, les teams de trail ont l’habitude de se réunir régulièrement à l’occasion de stages ou de reconnaissances des parcours de compétition. Certains coureurs choisissent également de se retrouver ponctuellement pour partager quelques sorties en montagne.
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